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- Généalogie des Gingras
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Le patronyme Gingras est une variante de Gingreau, nom porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Il pourrait être un dérivé du verbe médiéval ginguer signifiant s'agiter, sauter. À l’origine, c’est le patronyme Gingreau qui existait en France. Il a été modifié pour celui de Gingras dès son introduction en Nouvelle-France.
Sébastien et Charles Gingreau, deux frères originaires de Saint-Michel-le-Cloucq, en Vendée, propagent le nom de Gingras chez nous, mais seulement Charles laissera une descendance jusqu’à nos jours. Sébastien se mariera à Marie-Geneviève Guillebourg à Sillery, en 1665, tandis que Charles épousera Françoise Amiot à Québec, en 1675.
Au Québec, en 1800, le patronyme Gingras comptait 583 fréquences. Aujourd’hui, les Gingras se classent au 123e rang avec 9 500 individus. À titre comparatif, on dénombre seulement une soixantaine de Gingras en France et quelque 260 Gingreau. Aux États-Unis, les Gingras ont conservé leur patronyme d’origine.
L’ancêtre Charles Gingras
Charles Gingreau (Gingras), frère de Sébastien, fils d’Hilaire Gingreau et de Françoise Saint-Lo, voit le jour vers 1638 à Saint-Michel-le-Cloucq, en Vendée. Il vit au milieu d’une fratrie de cinq frères et d'une sœur nés entre 1625 et 1643. En 1669 ou en 1670, Charles quitte le port de La Rochelle pour venir rejoindre son frère Sébastien déjà établi au pays depuis 1659. En 1671, le sieur Jean Juchereau lui concède une terre dans la seigneurie de Maure (Saint-Augustin-de-Desmaures) où il s’y établit comme agriculteur.
Le 5 novembre 1675, il épouse à Québec, Françoise Amiot, née en 1660, fille de Mathieu Amiot et de Marie Miville. Treize enfants naissent de cette union entre 1676 et 1703. Au recensement de 1681, Charles Gingras a défriché douze arpents de terre et possède 4 bêtes à cornes. Il décède à Saint-Augustin-de-Desmaures le 8 janvier 1710, à l’âge de 68 ans. Dix de ses enfants prendront épouse laissant ainsi une nombreuse descendance au pays.
Antoine-Blanc Gingras
Antoine-Blanc Gingras naît dans la colonie de la Rivière-Rouge vers 1823 de l’union d’Antoine Cuthbert Gingras, natif de Saint-Cuthbert, et de Marguerite-Madeleine Trottier. Son père est voyageur pour la Compagnie du Nord-Ouest, dans les Pays d’en Haut, lors de son mariage à Rigaud en 1822. Il fait partie des premiers colons de la Rivière-Rouge (qui deviendra la province du Manitoba en 1870). Sa mère est une métis de la région de l’Assiboinie, territoire qui sera divisé entre le futur État du Dakota-du-Nord et la future province du Manitoba en 1818. Vers 1838, Antoine-Blanc Gingras épouse Scholastique Trottier dans la région de la Rivière-Rouge. Seize enfants naissent de cette union entre 1839 et 1863 dont plusieurs fils assureront la descendance du couple au Manitoba.
Chasseur et trappeur de la région de Pimbina sur la frontière canado-américaine, Antoine-Blanc Gingras établit un poste de traite à St. Joseph dans le territoire du Dakota vers 1843, poste qu’il gère jusqu’en 1873. De 1851 à 1858, il est membre de la législature territoriale du Minnesota. En 1869-1870, lors de la révolte des Métis, il supporte Louis Riel dans ses efforts pour faire reconnaître la légitimité de la nation Métis au Manitoba.
Antoine-Blanc Gingras décède le 26 septembre 1877 à St. Joseph, dans le comté de Leroy au Dakota-du-Nord. Son fils François, né en 1843, lui aussi marchand, deviendra un citoyen en vue de Saint-Boniface au début du XXe siècle.
Sa maison et son poste de traite ont été conservés et reconnus comme site historique par l’État du Dakota-du-Nord. On les trouve au nord-ouest de la ville de Wahalla.
D’autres descendants de Charles Gingras
Antoine Tony Blanc Gingras, joueur de hockey canadien-français et métis de la Ligne national de Hockey, naît le 20 octobre 1875 à Saint-Boniface au Manitoba. Il épouse au même endroit Alice Bertand, le 30 octobre 1900. Dix enfants naissent de cette union dont six filles et quatre garçons. Antoine Tony Gingras devint très tôt connu comme joueur de hockey et de baseball. Il joue d’abord au hockey à Montréal, puis avec les « Vics » de Winnipeg, avec qui il remporte la coupe Stanley en 1901. Il devient alors le premier Canadien français à remporter la Coupe Stanley. Il décède à Saint-Boniface en 1937.
André « Toto » Gingras, photographe au Journal de Montréal, spécialisé dans les sports
Pierre Gingras, animateur à la radio et à la télévision, journaliste au Journal de Québec, annonceur officiel des Nordiques de Québec de 1985 à 1995
Pierre Gingras, auteur et chroniqueur spécialisé en horticulture
François Gingras, réalisateur
Recherche: Marcel Fournier
Sources bibliographiques sommaires
Base de données personnelle de Marcel Fournier sur les pionniers de la Nouvelle-France
Base de données du Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal (PRDH)
Base de données notariales Parchemin
Base de données d’Ancestry.ca
Base de données de BMS 2000
Dictionnaire biographique du Canada
La Mémoire du Québec de 1534 à nos jours de Jean Cournoyer
Les noms de famille au Québec de Louis Duchesne
L’annuaire des citoyens du Québec
Institut généalogique Drouin
Archives de las Société historique de Saint-Boniface
http://lequebecunehistoiredefamille.com/capsule/gingras/genealogie
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