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Né à Beauharnois, dans une famille de cultivateurs, il étudie à l'école Saint-Clément et au Collège Sainte-Marie de Montréal. Il est renvoyé de l'école en 1892 pour avoir lu des auteurs interdits. Laberge travaille par la suite dans un cabinet d'avocats.
Membre de l'École littéraire de Montréal depuis 1909, il devient chroniqueur sportif pour La Presse en 1896, un poste qu'il garde jusqu'en 1932. Le 7 mars 1910, il se marie à Églantine Aubé.
Influencé par Guy de Maupassant, Laberge est le premier écrivain canadien-français à faire du réalisme. Son premier roman, intitulé La Scouine et publié en 1918, est celui qui lui mérite une place dans la littérature québécoise.
Sa description du paysage agricole est qualifiée d'« antiterroir » parce qu'elle représente les laborieux paysans comme des êtres ignares et méprisables, responsables de leur propre ruine.
Cette représentation de la nature est opposée à celle de Félicité Angers et de Louis Hémon, qui vantent les mérites de la campagne dans le genre agriculturiste.
Cela lui vaut une critique sévère de la part de Camille Roy (qui le qualifie de « père de la pornographie au Canada ») et de Mgr Paul Bruchési, qui sont alors les censeurs des lettres de l'époque. L'édition canadienne étant alors peu développée, tous ses ouvrages sont signés de sa main.
Passé dans l'oubli, Laberge voyage et continue à publier discrètement dans le genre réaliste jusqu'à la fin de sa vie, alors que les autres auteurs de sa génération passent à un style plus personnel. Toutefois, Philippe Panneton lui succède dans l'anti-terroir avec son roman Trente arpents.
Laberge est redécouvert dans les années 1950 par Gilles Marcotte. Il meurt en 1960. La critique littéraire de la Révolution tranquille fait de lui un des meilleurs romanciers canadiens. Gérard Bessette publie son anthologie en 1963.
L'Université d'Ottawa a un fonds Albert-Laberge. En 1988 sort un film sur la vie de Albert Laberge. Lamento pour un homme de lettres est réalisé par Pierre Jutras et le rôle de Laberge est interprété par Gilbert Sicotte.
Le fonds d'archives d'Albert Laberge est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
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